
Exposition prénatale aux opioïdes et syndrome d’abstinence néonatale : projet de recherche avec 13 communautés des Premières Nations en Ontario
(Exposition prénatale aux opioïdes)
Meilleurs débuts
NOUS TRAVAILLONS AVEC 13 COMMUNAUTÉS DES PREMIÈRES NATIONS AFIN DE MIEUX COMPRENDRE LES EFFETS DE L’EXPOSITION PRÉNATALE AUX OPIOÏDES CHEZ LES ENFANTS, LES FAMILLES, LES PROCHES AIDANTES ET AIDANTS, ET LES COMMUNAUTÉS.
Chercheuses principales : Jennifer Walker (ICES, Université McMaster), Astrid Guttmann (ICES, The Hospital for Sick Children, Université de Toronto) et Serene Kerpan (Institut universitaire de technologie de l’Ontario, Université de l’Île de Vancouver, ICES)
Rétrospective : les travaux que nous avons réalisés à la première phase
Notre équipe collabore avec 13 Premières Nations pour répondre à leurs questions sur l’exposition prénatale aux opioïdes. Cette année, notre objectif était de terminer les analyses des données quantitatives et qualitatives et de préparer les rapports de nos résultats. Pour le volet quantitatif de notre projet, nous avons déterminé les taux et les tendances d’exposition prénatale aux opioïdes et du syndrome d’abstinence néonatale au fil du temps pour chacune des Premières Nations participantes, ainsi que les taux et les tendances pour les 13 communautés réunies. Nous avons aussi examiné les caractéristiques des mères et des bébés.
Nous avons terminé l’analyse des données du volet qualitatif. Les données ont été recueillies dans le cadre de groupes de discussion ou d’entrevues avec des membres des communautés (parents, grands-parents, proches aidantes et aidants, leaders, fournisseurs de services sociaux et de santé, éducatrices et éducateurs, et aînées et aînés). Lorsque nous avons terminé la première analyse, nous avons ensuite travaillé avec nos partenaires communautaires et les participantes et les participants à nos travaux de recherche dans le but de garantir que les résultats traduisaient correctement les propos qui nous avaient été transmis.
Cette dernière année et pendant la première phase, nous avons appuyé tous nos travaux sur des connaissances autochtones relatives au bien-être et sur une approche de recherche axée sur les forces pour aider les Premières Nations dans leurs démarches de guérison des traumatismes intergénérationnels.
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Regard tourné vers l’avenir : ce qui nous attend à la deuxième phase
La participation et l’engagement des partenaires communautaires continueront d’être au cœur de nos travaux de la deuxième phase. Nous avons eu des discussions préliminaires au cours desquelles les Premières Nations participantes ont déjà manifesté leur intérêt à contribuer aux travaux de la deuxième phase. Dans le volet « action » du cycle de recherche-action avec la participation des communautés, nous travaillerons avec les Premières Nations participantes en vue de déterminer comme elles veulent utiliser leurs résultats de la première phase pour faire face aux problèmes d’exposition prénatale aux opioïdes dans leurs communautés.
Au cours de cette phase, nous priorisons une approche d’autonomie financière qui est un aspect de plus en plus important de la recherche s’effectuant avec la participation des communautés. Les Premières Nations participantes recevront chacune des fonds pour appuyer la conception et la mise en œuvre de plans de mobilisation des connaissances propres à leur communauté. Cette approche des relations fiscales avec les communautés autochtones respecte leurs droits à l’autodétermination et tient compte du fait que les activités de mobilisation des connaissances sont dirigées par les Autochtones.
Les effets de la crise des opioïdes, surtout pendant la pandémie de COVID-19, se font encore sentir. Au Canada, on s’inquiète de plus en plus des méfaits des opioïdes et de la mortalité qui y est associée chez les Autochtones, les personnes âgées, les femmes enceintes et les jeunes. Il est important de comprendre les répercussions de l’exposition prénatale aux opioïdes dans le contexte d’un cadre de déterminants de la santé des Autochtones, qui reconnaît que le bouleversement des connaissances, des systèmes de gouvernance, des identités, des structures familiales et de la propriété des terres autochtones a causé des traumatismes intergénérationnels et a perturbé le bien-être individuel et communautaire. La récente découverte de tombes anonymes sur les terrains d’anciens pensionnats pourrait également avoir des répercussions négatives sur la santé et le bien-être des Premières Nations au Canada.
Il reste encore tellement de choses à apprendre sur l’exposition prénatale aux opioïdes et ses répercussions, et les travaux de recherche portant sur de nouveaux sujets n’incluent pas toujours les Premières Nations. En communiquant des renseignements au sujet des répercussions de l’exposition prénatale aux opioïdes dans les Premières Nations en Ontario et des stratégies pour mieux soutenir les enfants et les familles, nous espérons que nos travaux combleront une importante lacune dans la littérature et profiteront à des communautés partout au Canada et dans le monde.
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